Intégrer l’intelligence artificielle dans mes projets d’architecture d’intérieur : une approche qui crée plus de valeur pour mes clients

Les compétences, l’expérience, et les apports créatifs que peut proposer un architecte sont de toute autre nature que ce que peut proposer l’IA, et heureusement d’ailleurs. Intégrer l’intelligence artificielle dans un projet de design d’intérieur ce n’est pas faire l’économie d’une réflexion sur l’espace, la lumière, la circulation ; ce n’est pas faire faire l’économie du dessin architectural ; ce n’est pas faire l’économie d’une recherche d’images et de matériaux pour compiler un mood board. Utiliser l’IA c’est offrir à l’architecte d’intérieur des moyens supplémentaires pour rendre son travail accessible plus rapidement à son client.

Je me suis interrogée sur la manière dont l’IA appliquée à l’architecture d’intérieur pouvait me permettre de délivrer plus de valeur à mes clients et rendre mon travail plus efficace.

Dans un projet, la manière classique de travailler pour un architecte d’intérieur consiste à dessiner des plans, des coupes et des élévations, à compiler des mood boards, puis, une fois ces éléments validés par le client, à développer une visualisation 3D de la pièce ou de l’appartement en question afin de valider le projet.

Dans la réalité, ce processus qui semble assez simple et linéaire se heurte à certains écueils, notamment en termes de communication visuelle entre l’architecte d’intérieur et son client. Les clients ne sont pas des architectes – et c’est d’ailleurs la raison pour laquelle ils font appel à un professionnel. Ils ne sont pas aguerris à cette approche du projet, et souvent, ils peinent à associer un plan, des élévations et un mood board pour s’imaginer un espace.

Même si le mood board peut sembler pour facile d’accès, la manière dont il prendra vie dans un espace peut parfois paraitre obscure.

Aussi, dans le processus, le client aura tendance à faire confiance à l’architecte qu’il a choisi (et c’est tant mieux !) mais c’est aussi parfois un piège, basé sur le présupposé que tous deux parlent le même langage. Le projet suit donc son cours et arrive l’étape de la présentation du 3D, de la mise en espace du projet qui pour l’architecte d’intérieur est censée être la validation du concept, mais qui pour le client est bien souvent la révélation du projet. Et c’est à ce moment que se fait le véritable partage d’une vision. Parfois, vous êtes alignés, et parfois non – et vous réalisez que ce qui se lit clairement pour vous ne l’est pas forcément pour l’autre.

L’utilisation de l’intelligence artificielle dans le design d’intérieur, pour produire des images de référence dès les premières phases du projet, permet au client de se projeter plus facilement. Partager des éléments visuels concrets, peuvent énormément faciliter les échanges – et cela a une valeur immense.

On peut reprocher beaucoup de choses aux images générées par l’IA et notamment leur manque d'exactitude, mais elles permettent à tout un chacun de se projeter dans un espace et une ambiance, et de s’assurer du partage d’un socle de référence commun.

L’IA ne remplace pas le travail de l’architecte, elle l’enrichit en l’accompagnant dès les premières phases de conception.

Les compétences, l’expérience, et les apports créatifs que peut proposer un architecte sont de toute autre nature que ce que peut proposer l’IA, et heureusement d’ailleurs. L’intelligence artificielle en architecture d’intérieur ne remplace pas la réflexion sur l’espace, la lumière, la circulation ; elle ne remplace pas le dessin ni la sélection de matériaux ; elle vient renforcer la capacité de l’architecte à communiquer, à expliquer et à co-construire son projet avec son client.

Alors, prenons l’IA pour ce qu’elle est : un soutien pour l'architecte d'intérieur et son client.

En définitive, utiliser l’intelligence artificielle en toute transparence avec son client, pour créer rapidement quelques images de référence autour desquelles échanger, bénéficie le plus souvent au projet, et au client.